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26 Septembre 1960 : Discours historique de Fidel à l'ONU

Date: 

26/09/1960

Source: 

Agence Cubaine D´Information (ACN)

Le discours prononcé par Fidel Castro le 26 septembre 1960 devant l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a capté l’attention unanime des délégués pendant plus de quatre heures. Ce fut un discours historique dans lequel il exprima un grand nombre de vérités indiscutables qui n’y avaient jamais été écoutées auparavant.

Depuis son arrivée à l‘aéroport de New York, le 19 septembre, la délégation cubaine et tout spécialement le leader de la Révolution furent l’objet d’une campagne hostile orchestrée par le gouvernement nord-américain qui avait même donné des instructions pour entraver leur installation dans l’hôtel dans lequel ils avaient fait les réservations.

Cependant, toutes les actions réalisées afin d’humilier ou de démoraliser les révolutionnaires cubains se retournèrent contre leurs auteurs et augmentèrent les expectatives. Le monde entier attendait le moment de pouvoir écouter le discours de Fidel.

Il fit allusion à son confinement dans l’île de Manhattan, à l’hostilité officielle dirigée contre la délégation et aux tentatives de les isoler des autres délégations.

Les singularités de ces différents épisodes ridiculisèrent l’administration nord-américaine qui, en fait, était obligée de garantir un traitement adéquat à tous les délégués, puisque la ville de New York était le siège des installations de l’ONU.

« C’est ici que nous avons la possibilité de dire la vérité, et nous ne perdrons pas cette possibilité », expliqua Fidel qui cita certains faits  mettant en évidence la bassesse morale des amphitryons, comme par exemple les campagnes diffamatoires menées par la presse nord- américaine, et  démontrant comment le grand capital exploite systématiquement les peuples et les pays les plus humble de la planète. Une petite phrase de l’orateur montrait qu’il ne fallait pas que les puissants se fassent des illusions : « Le capital financier impérialiste est une prostituée qui ne parviendra pas à nous séduire », a-t-il déclaré. Cette phrase fut amplement citée par la presse et aujourd’hui encore, elle exprime une ferme volonté de résistance.

Fidel expliqua la véritable histoire de l’indépendance de Cuba face au colonialisme espagnol. Il mit à nu les vieilles espérances nord- américaines de pouvoir un jour annexer l’île et il montra que la véritable indépendance venait d’être conquise, que le peuple cubain n’accepterait à aucun prix d’y renoncer et qu’il la défendrait jusqu’aux ultimes conséquences.

Il dénonça les abus et les injustices qu’au cours du temps, les gouvernements nord-américains avaient fait subir aux nations latino- américaines et antillaises.

Pour terminer, il expliqua que la Déclaration de La Havane, qui venait d’être approuvée par plus d’un million de cubains réunis dans la capitale du pays, le 2 septembre de cette même année, condamnait l’exploitation de l’homme par l’homme et l’exploitation des pays sous- développés par le capital financier impérialiste.

L’une des phrases de ce discours montre l’essence même des idées exprimées ce jour-là par Fidel Castro, et garde encore, pour les temps futurs,  tout son sens : « Que disparaisse la philosophie du pillage, et la philosophie de la guerre aura disparue ».

Cela fait déjà un demi-siècle que les barbudos descendus de la Sierra Maestra ont commencé à désobéir aux ordres de Washington, et depuis cinquante ans, l’hostilité du Nord contre l’île antillaise n’a jamais cessé de peser de tout son poids. Cela fait maintenant cinquante années que Cuba maintient une résistance héroïque déjà annoncée par Fidel lorsqu’il a prononcé ce discours historique, car porteur de vérités inébranlables.